Action 3 : Méthodologies d'évaluation pluri-critères du système routier

Co-animateurs :

  • Thomas Durlin (Cerema/DTer Nord-Picardie),
  • Alex Coiret (Ifsttar/AME/EASE).

 

Enjeux et objectifs

Les démarches d’évaluation de projets routiers ont une exigence croissante de transversalité entre les thématiques traitées, que ce soit :

  • dans une optique de cohérence et de mutualisation des différentes méthodes, données et moyens mis en œuvre
  • ou dans la perspective d’un rendu-compte plus global des impacts.


L’action 3 de SERRES porte ainsi sur l’évaluation pluri-critères dans l’objectif de compléter le cadre méthodologique d'évaluation des impacts :

  • Des objets routiers : aménagements (point singulier, section, itinéraire), mesures d'exploitation du trafic, et plus largement des systèmes de déplacement.

  • Dans une approche pluri-critères en termes de : sécurité routière, niveau de service aux usagers (fluidité, régularité), émissions de polluants atmosphériques et terrestres, consommation énergétique, émissions de bruit, acceptabilités.

 

Équipes mobilisées


Du fait de sa dimension transversale, l’action 3 a mobilisé de nombreux partenaires de l’IFSTTAR et du Cerema :

  • les laboratoires LICIT, EASE et LTE,
  • les ERA Accidentologie, Trajectographie et Risques routiers (ERA34) et Gestion durable des trafics (ERA38),
  • les PCI Évaluation des systèmes d’aide à la gestion des déplacements (ESAD) et Empreinte écologique des transports et biodiversité (EETB),
  • des équipes des directions territoriales Normandie-Centre et Ouest et de la direction technique Transports et Ville.

 

Résultats obtenus

Les travaux menés portent principalement sur les interfaces entre les thématiques trafic, bruit, émission et sécurité et s’appuie sur des états de l’art, des expérimentations, des cas d’évaluation de systèmes complexes ainsi que la recherche d’analogie rail / route.

La démarche adoptée repose sur l’étude des domaines de pertinence des différentes approches et des possibilités et limites de leur mise en cohérence. L’approche s’appuie sur une double analyse de :

  • la chaîne de modélisation : quelles relations entre les modèles chaînés ? Entre les données qui les alimentent ?
  • la problématique des échelles spatiales et temporelles de travail : cohérence des hypothèses des différents modèles, relation avec les données terrain, agrégation spatio-temporelle, ...

 

Perspectives

Cette action transversale a montré l’intérêt fort pour les partenaires à échanger sur leurs thématiques respectives, au-delà des seules données échangées aux interfaces entre les domaines (par ex. données trafic pour les calculs d’émission ou de sécurité). La connaissance réciproque des besoins, des usages et des limites des approches permet d’anticiper les difficultés pratiques (recueils de données) et méthodologiques (incertitudes et pertinence des résultats), et de concilier au mieux les réalités des projets et les attentes des maîtres d’ouvrage en termes d’évaluation.

La concrétisation opérationnelle de ces pistes nécessite d’une part des travaux complémentaires pour formaliser les éléments de bonnes pratiques identifiés et d’autre part le maintien du dialogue entre les experts porteurs des thématiques.